Kilomètre zéro : le chemin du bonheur (adaptation BD)
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Auteur : Mathilde Ducrest, d'après le roman de Maud Ankaoua
Éditeur : Casterman
Date de parution : 14 mai 2025
Nombre de pages : 152
Genre littéraire : Développement personnel
Public cible : Adultes
Format lu : Bande dessinée papier (emprunt bibliothèque)
Note : 1/5 ⌛
Lecture terminée le 23 juillet 2025.
Résumé de l'éditeur : "Maëlle, célibataire et brillante directrice financière d'une start-up en pleine expansion, ne vit que pour son travail. Quand sa meilleure amie lui demande un service qu'elle ne peut refuser, son quotidien bascule et, contre toute attente, elle part pour le Népal, en quête d'une mystérieuse méthode de guérison. L'ascension des Annapurnas sera le début d'un voyage initiatique qui s'avèrera riche d'enseignements, de rencontres marquantes et bouleversera en profondeur la vie de Maëlle. Mathilde Ducrest magnifie, par sa maîtrise de la narration dessinée, Kilomètre zéro, le roman best-seller de Maud Ankaoua."
Pourquoi j'ai lu ce livre ?
Je n’avais vraiment pas envie de lire le roman, mais je me suis laissée tenter par la bande dessinée, un format plus digeste. Une amie à moi, très branchée développement personnel — surtout les formats à mi-chemin entre le roman et l’essai — m’en avait beaucoup parlé. Du coup, j’avais envie de me faire mon propre avis.
📚 De quoi ça parle ?
On découvre l’histoire de Maëlle, une trentenaire qui se dévoue corps et âme à sa vie professionnelle, sans réel bonheur et dans une grande solitude. Un jour, sa meilleure amie, gravement malade, lui demande un service étrange : gravir un sommet népalais à sa place, pour y trouver un remède millénaire contre la maladie.
✅ J’ai aimé :
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Tourner la dernière page ?
❌ J’ai moins aimé :
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Une avalanche de concepts que je déteste, avec de la pseudoscience à tous les étages ;
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Un dessin qui rappelle le roman-photo.
🔎 Un petit aperçu :
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💭 Ce que j’en ai pensé :
Je le savais que ce titre allait m’énerver. Et pourtant, je l’ai lu.
Comme souvent dans ce genre d’ouvrages, qui pullulent depuis quelques années, l’autrice profite de son récit pour distiller des concepts fondamentaux du développement personnel. La quête de Maëlle prend alors des allures de cheminement spirituel, censé amener le lecteur à réfléchir à sa propre vie.
Franchement, je suis inquiète en voyant le succès de librairie qu’a été ce titre. On y trouve une multitude de concepts que je considère comme totalement fumeux : la loi de l’attraction (au secours), la mémoire de l’eau (quoi ?!), et même un complotisme totalement décomplexé. J’ai du mal à ne pas imaginer que beaucoup prennent tout cela au pied de la lettre. Ces discours appuient là où ça fait mal quand on est un peu fragile ou perméable, tout en restant suffisamment vagues pour parler à tout le monde. Et c’est précisément ça qui me dérange.
Sur l’objet lui-même, la bande dessinée est de belle facture. Le dessin, les couleurs et la disposition des phylactères évoquent le conte et l’onirisme. C’est même plutôt réussi dès qu’il s’agit de paysages ou de nature. En revanche, les cases impliquant des personnages m’ont souvent fait penser à un roman-photo, avec des poses figées et un peu datées.
Ce genre de récit me laisse surtout perplexe : joli en apparence, mais porteur de messages qui m’inquiètent profondément.
📦 En bref :
Inutile de dire que je ne recommanderai pas ce livre à grand-monde. Cela dit, si vous ne souhaitez pas lire le roman mais que la curiosité vous titille, la bande dessinée a le mérite d’être rapide et digeste : une manière d’en saisir l’esprit sans y passer trop de temps.
Un article brillant qui analyse en profondeur les problématiques soulevés par ce récit : La littérature comme outil de diffusion de pseudo-sciences et de croyances.